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« Quantification des politiques versus Démocratisation de la mesure : la gestion publique par les indicateurs à l’épreuve de la participation. les indicateurs sont-ils solubles dans la participation ?

机译:“政策量化与衡量民主化:通过参与测试的指标进行公共管理。指标是否可以参与?

摘要

L'évaluation des politiques publiques contribue à la fois à l’efficacité de l'action publique et à sa légitimation, en déployant une double logique pour renforcer l’intelligibilité et l’acceptabilité de la gestion publique. Cette démarche recourt de plus en plus souvent à des indicateurs de performances, sans questionner le caractère contingent et construit de leur émergence et le sacrifice de la complexité sociale qu'ils induisent. Une double dynamique est perceptible depuis quelques années dans ce domaine. Les pratiques et les discours autour de l’évaluation semblent osciller entre deux registres qui s’opposent sur de nombreux points : d’un côté le renforcement de cette logique managériale et de l’autre des exigences de nouvelles demandes participatives formulées par les groupes concernés par l’action publique.En termes managériaux, les réformes observées dans les modalités de des politiques publiques intègrent de nombreux principes du new public management sous différentes dénominations : démarches de « qualité », «mesure de performance », « culture du résultat »,.. Autant de concepts qui accompagnent la généralisation des dispositifs d’évaluation et de certification par les chiffres. Les exigences en matière de transparence et d’efficacité justifient un développement pléthorique d’indicateurs de performances (IP), car la mesure via un indicateur endosse aussi une fonction de légitimation (Zittoun 2009). En effet, le recours à des mesures de la performance est souvent justifié par une amélioration de l’action publique ainsi qu’à une plus grande « accountability » (Halachmi 2005; Van Thiel et Leeuw 2002) : par leur souci déclaré de transparence, elles semblent prolonger les impératifs de la démocratie et de ses exigences en matière de débats et d’information.D’autre part se multiplient des procédures délibératives qui associent citoyens et gouvernants pour « renforcer l’efficacité de l’action publique, en améliorant son contenu et en favorisant son acceptabilité sociale » (Chevallier 2011 : 227), contribuant au consensus social autour de l’action de l’état qu’elle légitime par ailleurs. « Le détour par l’écoute des citoyens se donne comme une figure obligée de l’action publique et comme un nouvel art de gouverner, comme si désormais il n’était plus possible de prendre de décision sans avoir consulté le public au préalable » (Blondiaux 2008 : 6), dynamique renforcée par l’extension actuelle des nouvelles technologies de l’information et de la communication et les nouveaux réseaux sociaux. Le NPM prône une pratique chiffrée s’appuyant sur une approche top-down, standardisée et uniformisante, basée sur un développement de connaissances statistiques construites à l’échelle du territoire d’intervention. A l’opposé, se dessine le détour vers une participation locale émanant d’une dynamique bottom-up, et proposant une approche localisée et complexe du territoire. Dans le cadre de l’évaluation des politiques publiques, ces deux registres sont en tension. Fraser et coll. ( 2006), résument bien les problèmes respectifs liés à ces deux approches. D’un côté, la question de la possibilité de généralisation de l’information à partir des données locales ; de l’autre le risque de « réduction » de ces données riches et contextualisées, que doivent formater et contrôler les experts en statistiques pour nourrir l’action publique. En effet, nous postulons que la quantification du social opère un double réductionnisme : premièrement un réductionnisme que nous pourrions qualifier de social, par la capacité du chiffre à réduire la complexité sociale à une seule donnée ; deuxièmement un réductionnisme normatif qui tend à faire basculer la focale de l’équité ou de la justice sociale vers la recherche de performance elle-même, celle-là même qui fait l’objet de la mesure et qui est transformée en objectif d’action pour les acteurs (Salais, 2010). Ogien (2009 :14) met en évidence le développement récent d’une science de la modélisation de l’action publique, « contribuant à la colonisation du raisonnement politique par les catégories de l’économie et du management ». Ce qui différencie les nouvelles approches d’évaluation, de qualité, et de mesures de performances de la dernière décennie, c’est la position des chiffres qui en viennent à structurer le processus décisionnel au lieu d’en être les simples auxiliaires (Dahler-Larsen 2012). La contestation de cette suprématie du chiffre est difficile, entre autre parce que les principes du NPM qui président à leur mise en œuvre semblent faire l’objet d’un large consensus et parce que les responsables politiques y trouvent des outils de communication mobilisant de façon particulièrement efficace les structures médiatiques de nos démocraties d’opinion. S’il y a « peu d’espace de résistance à la quantification » (Badet & Jany-Catrice 2010), c’est principalement lié à l’idée selon laquelle l’information sur un phénomène ne peut être que bénéfique à la prise de décision. Par leur potentiel de comparabilité, les chiffres relèguent au second plan les pratiques participatives qui ne peuvent se targuer d’un tel avantage. Pourtant, de nombreux auteurs critiques tendent à démontrer la normativité derrière l’information chiffrée, mettant à l’épreuve leur prétendue objectivité, leur caractère scientifique et leur neutralité. Barré (2010) parle d’un usage manipulatoire qui fait passer pour scientifique une construction en occultant le fait que cette construction est en cohérence avec la vision de ceux qui l’ont élaborée. La force du chiffre fait oublier le caractère conventionnel de son émergence (Desrosières 1993, 2008) : le chiffre « circule dans l’espace public indépendamment de son procédé de fabrication et « il échappe à son créateur pour vivre une vie autonome dans l’espace social » (Bureau 2010 :173) contribuant à peupler celui-ci d’une foule d’indicateurs, une machinerie pour classer et comparer échappant à toute emprise critique. Mais d’un autre côté, au niveau de la mise en œuvre des politiques, les acteurs de terrain cherchent à traduire les indicateurs choisis par des experts éloignés des « réalités » des communautés locales : ces concepts souvent ambigus définis au niveau global mobilisent généralement un nombre limité d’indicateurs synthétiques non représentatifs des problématiques locales : on peut observer cela pour le « développement durable » (Fraser et al. 2006) ou pour la « cohésion sociale » (Fallon et Feron 2013) . - Peut-on combiner ces deux approches ? Comment repenser les démarches participatives dans le cadre d’une sociologie de la quantification (bottom up) ? Les contributions proposent des analyses ciblées dans divers secteurs (cohésion, justice, budget, …) pour démontrer le potentiel politique du chiffre et poser deux lignes de questionnements. - Est il possible de définir des indicateurs de manière participative, en associant les stakeholders aux décisions concernant les conventions de mesures pour une traduction partagée de ce qui compte au niveau local ? De tels dispositifs définis de manière participative ont-ils leur place dans l’action publique ? - Quelle est le potentiel heuristique des démarches empiriques qui, rendant justice à la créativité et à la compétence des acteurs locaux, mettent en évidence des mécanismes locaux (de mise en résistance, ou de complaisance, ou d’autres) en réaction aux cadrages imposés ? Quelles stratégies mobilisent les professionnels du secteur appelés à intérioriser les normes gestionnaires pour échapper aux contraintes des données statistiques et pour mobiliser leur expertise contextuelle ?
机译:对公共政策的评估通过部署双重逻辑以加强公共管理的可理解性和接受性,既有助于公共行动的有效性,又有助于其合法化。这种方法越来越多地使用绩效指标,而无需质疑其出现的偶然性和构造性以及它们所引起的社会复杂性的牺牲。近年来,在这一领域出现了双重动力。围绕评估的实践和讨论似乎在两个方面相互抵触,这在很多方面是相反的:一方面,这种管理逻辑得到加强,另一方面,有关团体提出了新的参与性要求。在管理方面,在公共政策模式中观察到的改革以不同的名称包含了新公共管理的许多原则:“质量”,“绩效衡量”,“结果文化”, ..许多概念伴随着数字评估和认证系统的泛化。透明度和效率方面的要求证明了绩效指标(PI)的过大发展是有道理的,因为通过指标进行的衡量还具有合法性(Zittoun 2009)。实际上,绩效指标的使用通常是通过改善公共行动以及加强问责来证明的(Halachmi 2005; Van Thiel and Leeuw 2002):由于他们对透明性的关注,它们似乎在辩论和信息方面扩大了民主的必要性及其要求。另一方面,越来越多的审议程序使公民和统治者联系起来,以“通过改善民主的有效性来增强公共行动的有效性。内容并提高其社会接受度”(Chevallier,2011:227),为围绕社会采取行动的社会共识做出了贡献。 “通过听取市民的声音而绕道而行,这是公共行动的强制性象征,是一种新的执政手段,仿佛从现在起,如果不先征询公众的意见,就无法做出决定”( Blondiaux 2008:6),由于新信息和通信技术以及新社交网络的当前扩展而动态增强。 NPM提倡基于自上而下,标准化和标准化方法的量化实践,其基础是建立在干预领域规模基础上的统计知识的发展。相反,自下而上的动态会绕开本地参与,并为本地提供本地化和复杂的方法。在评估公共政策方面,这两个登记册处于紧张状态。 Fraser等。 (2006年),很好地总结了与这两种方法有关的各个问题。一方面,存在从本地数据中概括信息的可能性的问题;另一方面,“减少”这种丰富和背景相关的数据的风​​险,统计专家必须格式化和控制这些数据,以便采取公共行动。的确,我们假定社会的量化具有双重简化主义:首先,通过人物将社会复杂性降低到单个基准的能力,我们有资格成为社会的简化主义。其次,一种规范化的还原主义倾向于将公平或社会正义的重点转移到寻求绩效本身,而这正是该措施的主题,并已转化为行动目标。演员(Salais,2010)。奥吉恩(Ogien,2009:14)着重介绍了一种用于模拟公共行为的科学的最新发展,“它通过经济和管理类别为政治推理的殖民化做出了贡献”。过去十年中,新的评估,质量和绩效评估方法与众不同的是,这些数字的位置决定了决策过程的结构,而不是仅仅作为辅助工具(Dahler-拉森(2012)。挑战这一数字的最高难度是困难的,除其他外,因为主持执行《国家预防机制》的《国家预防机制》的原则似乎是广泛共识的主题,而且由于政治领导人在其中发现了可以动员起来的沟通工具。对我们舆论民主国家的媒体结构特别有效。如果“抗量化的空间很小”(Badet和Jany-Catrice,2010年),这主要与以下观点有关:有关现象的信息仅对决策有用。由于具有可比性,这些人物将参与性实践作为背景,这不能吹嘘这种优势。但是,许多批评家倾向于证明加密信息背后的规范性,测试其所谓的客观性,科学性和中立性。 Barré(2010)谈到了一种操纵性用途,它掩盖了一种事实,即这种构造与开发者的愿景相一致,从而为科学家提供了一种构造方法。人物的力量使我们忘记了它出现的常规性质(Desrosières1993,2008):人物“在公共空间中流通而不依赖其制造过程,”它的创造者逃脱了在太空中过独立生活的命运社交”(Office 2010:173),帮助它填充了一系列指标,这是一种分类和比较的机制,可以逃避任何关键的控制。但是,另一方面,在政策实施的层面上,实地参与者试图将专家们选择的指标与当地社区的“现实”相去甚远:在全球层面上定义的这些通常含糊不清的概念通常动员了数量有限的综合指标不能代表局部问题:可以观察到“可持续发展”(Fraser等,2006)或“社会凝聚力”(Fallon和Feron,2013)。 -我们可以结合使用这两种方法吗?如何在量化社会学的背景下重新思考参与式方法(自下而上)?该文稿在各个部门(凝聚力,司法,预算等)进行了有针对性的分析,以展示该人物的政治潜力,并提出两行质询。 -是否可以通过使利益相关者与有关度量标准的决策相关联以参与性的方式定义指标,以便在地方一级共享翻译重要内容?这样的参与机制在公共行动中是否有地位? -经验方法的启发性潜力是什么,对地方参与者的创造力和能力公正,并强调了对框架的反应的局部机制(抵抗,自满或其他) ?调动该行业的专业人员采取哪些策略来内部化管理标准,以摆脱统计数据的限制并调动其背景专业知识?

著录项

  • 作者

    Fallon, Catherine;

  • 作者单位
  • 年度 2014
  • 总页数
  • 原文格式 PDF
  • 正文语种 fr
  • 中图分类

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